mercredi 11 mars 2015

Deux jours dans l'Estérel entre Mont Vinaigre et Théoule sur mer

Un circuit de 50 kilomètres dans des paysages plus sauvages et tranquilles qu'on pourrait le penser, vu la proximité d'agglomérations importantes.
Connaissant la Provence calcaire, les pré-Alpes, le Mercantour, j'apprécie vraiment l'Estérel car c'est un environnement unique, par son relief, ses couleurs, sa flore. Je ne sais pas si on peut rencontrer l'équivalent ailleurs en France.

Pendant ces deux jours, le ciel est resté voilé par une épaisse couche nuageuse, rendant difficile les prises de vue. La température était fraîche, le vent faible. J'ai au moins échappé au Mistral.
  • Accès et bivouac

Il est vrai que la circulation automobile est interdite dans le massif et que garer une voiture pour y accéder ne peut se faire qu'à quelques endroits en périphérie. La circulation des VTT et même des marcheurs est très réglementée également. Le bivouac et le feu sous toutes ses formes sont interdits dans la réserve biologique (pour le département du Var) et le parc naturel départemental (pour les Alpes-Maritimes suite à un arrêté préfectoral).
J'ai respecté par principe l'interdiction, en bivouaquant vers le Col Notre-Dame et en privilégiant les repas froids. Si l'Estérel doit être partagé, il doit être assurément sauvegardé.
Pour planter l'abri, je conseille de chercher un replat sur un sommet de colline. Parce que l'Estérel n'est que succession de ravins encaissés et pentes raides. De plus le maquis domine, genre fouillis d'arbustes piquants et de rocailles, et les vrais terrains plats ne sont pas isolés des pistes ou d'un parking.
Le massif étant en majorité une forêt domaniale, c'est l'ONF qui gère. L'Office a placé des panneaux sur lesquels on peut voir une carte qui indique les chemins autorisés. Ambigu. Les autres sentiers seraient ils interdits ? Stricto Sensu oui.
Du 21 juin au 30 septembre, une réglementation encore plus stricte s'applique, qu'on peut retrouver sur le site www.var.gouv.fr

Si l'on est intéressé par l'avenir du massif de l'Estérel, qui est en pleine discussion, il y a plein d'infos sur le site Internet du Club Alpin Français de l'Estérel.
  • L'eau

De nombreux ruisseaux et petits torrents coulent sur la surface de l'Estérel, massif cristallin d'origine volcanique. Seulement c'est irrégulier, dans certains secteurs on ne trouve pas de quoi se désaltérer. Il faut donc ravitailler dès qu'on croise un cours d'eau, en ajoutant par sécurité une pastille purificatrice et/ou en utilisant un filtre. A la fin du premier jour j'ai ravitaillé dans le village de Théoule.Bien m'en a pris puisque j'allais marcher une demi journée sans voir d'eau, du soir au lendemain.
  • Les sentiers

Très nombreux, tellement nombreux qu'il faut bien regarder la carte à chaque croisement ou bien suivre la trace qu'on aura préparé dans le GPS.
Depuis les grands incendies (1986, 2003), de nombreux chemins ont été transformés en larges pistes pour le passage des véhicules, ce qui rend les balades quelquefois moins agréables. Mais c'est pour de bonnes raisons. Les sentiers étroits prolifèrent encore. Il y a de quoi tracer des dizaines de circuits passant par de jolis coteaux et ravins.

Maison forestière du Malpey, point de départ (parking)
L'antenne du Mont Vinaigre
Mont Vinaigre, point culminant de l'Estérel
Le Chêne Liège s'accroche à son lieu de vie

Eucalyptus, mimosas, un petit air de forêt australienne
La bruyère blanche est en pleine floraison. Le maquis de l'Estérel produit beaucoup de miel chaque année
L'Asphodèle fleurit plus tôt qu'ailleurs sous cette latitude
...et est également une plante très mellifère
Au sommet Pelet (439 m), je vais m'amuser à quelques pas d'escalade
Vue vers la côte depuis le petit sommet du Pelet.

Le petit port de Théoule sur mer. A la sortie du GR on peut accéder à des sanitaires, et dans le village à des commerces, restaurants, cafés. Théoule est agréable car loin de l'agitation de Cannes, qu'on voit au fond.
Château de Théoule. A ce jour je crois qu'il est toujours à vendre.
Une plage de la Côte d'Azur en mars : le bonheur
Fin de journée, l'ombre s'étend sur Miramar
Pic de l'Ours (562 m)
 

Le soleil levant perce enfin à travers le ciel voilé et fait rougeoyer la Dent de l'Ours
Vers le sommet de l'Uzel je peux admirer la géographie unique de l'Estérel, née il y a 250 millions d'années des éruptions volcaniques
Au ravin de l’Écureuil, je traverse un joli ruisseau qui dévale une pente de lave refroidie depuis longtemps
Il existe quelques pierriers, comme en haute montagne
Le niveau des ruisseaux, pour un mois de mars, n'est pas si élevé
Le ravin du Mal Infernet est sûrement l'un des plus beaux sites du massif
Le pic de l'Ours et ses ravins volcaniques, vu depuis le col du Perthus

Ancienne borne au col du Mistral
Pic du Perthus Occidental
Au pont du Perthus, ce serait un lieu de baignade rêvé s'il faisait chaud
Le ravin du Perthus
Rhyolite en coupe
Vue vers l'est depuis la Baisse d'Andoulette
Secteur planté d'Eucalyptus
Maison forestière des Malavettes. Ces maisons sont toutes abandonnées et plus ou moins en ruine
 
Saint Raphaël et Fréjus sont tout proches
Dernière montée avant l'arrivée, j'admire le Mont Vinaigre sous un nouvel angle depuis le sud

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